Pérez, élève au CM1 et autiste, a obtenu 17/20 à la dernière évaluation. Témoignage de sa mère. Céline Ottilie Azonga. « Pérez était non verbal à la base. Il était introverti. J'ai réussi malgré tout à le faire parler et j'ai pu l'introduire à l'école », a-t-elle Indiqué. C'était lors de la conférence de presse organisée le 3 février dernier par l'association « La Voix des autistes », en partenariat avec « Le Silence des Justes ». La conférence de presse constituait l'une des articulations de la rencontre qui a fédéré plusieurs associations de prise en charge des enfants autistes.
À l'instar de Céline Ottilie Azonga, de nombreux consentent de gros efforts pour s'occuper de leur progéniture atteinte de ce que les spécialistes appellent un trouble neuro-comportemental. « La prise en charge est très coûteuse parce que jusqu'à preuve du contraire, il n'y a véritablement pas de structure publique qui s'occupe de ces enfants spécifiques. Les prises en charge vont en moyenne de 750 000 F, pour les moins coûteuses, à 4,5 millions pour les plus coûteuses », a soutenu Charles Nembot. promoteur de « Hope for Autism ».
À en croire David Constantin Ntem Massoma, président fondateur de l'association « La Voix des autistes », la rencontre de Douala a été organisée afin de renforcer la fédération des associations sœurs pour une meilleure prise en charge des enfants autistes. Concrètement, outre la conférence de presse, la rencontre s'est articulée autour de deux activités principales : une formation gratuite dispensée par Daoud Tatou, Dg du « Silence des Justes » et la projection du film de sensibilisation intitulé « Hors normes ». « La formation porte principalement sur les critères d'évaluation et le diagnostic. Qu'est-ce qu'un enfant autiste ? Comment le repère-t-on ? Comment le prend-on en charge ? Qu'est-ce que le trouble de comportement ? Comment remédier au trouble du comportement ? », a précisé Daoud Tatou, qui a évoqué l'idée de la construction d'un centre de formation, de prise en charge et de diagnostic dédiés à ces enfants.
La lutte contre les préjugés et les féticheurs est également en ligne de mire des actions que comptent mener « La Voix des autistes » et ses partenaires. Au sujet des centres spécialisés, David Constantin Ntem Massoma insiste sur la nécessité de les multiplier dans le pays « Nous avons un centre qui accueille les enfants. Nous avons un mini dortoir de 12 places. Mals la demande étant croissante, nous avons besoin d'un espace Plus grand pour accueillir pius d'enfants à l'avenir » a-t-iI lndlqué,
mener « La Voix des autistes » et
Georees Emmanuel TSAVID